Qui l’aurait imaginé ? Bachir Diop, personnage vedette de la série ‘’Dérapages’’, adulé par les filles et qui a fasciné le public sénégalais en 2020, a été interpellé par la Police, le 25 juin 2022 aux Maristes. Ce, suite à l’exploitation d’une information anonyme faisant état de l’existence d’un vaste réseau de culture, de production, de transformation, de détention et de trafic de cannabis de la variété dite ‘’Skunk’’ portant sur 1,538 kg.
Cette drogue est une variété de cannabis très violente qui a des effets délirants. D’après nos investigations, les personnes qui en consomment chaque jour sont en effet cinq fois plus susceptibles de développer une maladie mentale. Fortement dosée en THC (tétrahydrocannabinol), elle est utilisée par les jeunes pour ses effets psychoactifs et addictifsD’après des informations exclusives de Seneweb, P. Salinger, plus connu sous le nom de son personnage de fiction Bachir Diop, mécanicien auto, de nationalité allemande et gambienne, habitait seul dans un immeuble R+2 qui lui servait à la fois de local de production et de distribution.
Comment Bachir Diop a été appréhendé par les éléments de la DOCRTISTout remonte au 23 juin 2022, jour où les éléments de la Division opérationnelle de la DOCRTIS ont reçu l’information selon laquelle un étranger d’une double nationalité (allemande et gambienne) et très connu dans le milieu du showbiz s’adonne à la culture et à la production de chanvre indien.Sur la base de ces informations, une stratégie de surveillance et de filature a été mise sur pied pendant des jours dans le but de déceler son mode opératoire et de cerner les contours de ses activités criminelles.D’après nos sources proches du dossier, celle-ci a permis de constater des va-et-vient incessants à toutes les heures dans ladite maison.
Ainsi, alors qu’un individu entrait dans l’immeuble, les éléments opérationnels en ont profité pour y pénétrer avant d’y surprendre le trafiquant.
S’étant sans doute senti démasqué, il les a conduits directement au deuxième étage dans une chambre pour leur montrer sept (07) sachets de cannabis puis un laboratoire installé dans une autre chambre servant de culture et de production de cannabis in vitro (dans crèche) et sous serre type hydroponique.
Voulant creuser davantage, ils ont poursuivi leurs investigations, et ont fini par découvrir le pot aux roses. Un impressionnant dispositif (installations, matériels, équipements et produits) ultra moderne, servant à la culture et la production du cannabis de la variété « Skunk ».
Sur le tableau de chasse, l’on dénombre des panneaux LED, de sachets de fertilisants, de semences importées de marque « Northen Light », des boîtes de germination (38 pieds de cannabis), des sceaux contenant des billes d’argile se substituant à la terre ferme, des sacs remplis de terre naturelle, de pompes à air connectées à des vases d’oxygénation, de filtres à air, des brumisateurs, de déshumidificateurs, des bidons de calcium (pour la nourriture des plantes), des sachets de boules de terre synthétiques, de sonde à PH, de sachet de terpène liquide de marque « 4-PACK 62 % RH » qui donne aux plantes de cannabis leur arôme différent ainsi que du matériel de soutien, tels que les conduites d’air, tuyaux etc.…
La fouille minutieuse de l’appartement a permis, également, mettre la main sur : un (01) pistolet à air de couleur noir et de marque « ZP-09 », des cartouches de CO2, une boîte contenant des billes métalliques, un mini fusil carabine de type artistique, des balances, des documentations pour la culture, la production et la transformation de cannabis.
Il passe aux aveux
La liste est loin d’être exhaustive. En effet, les limiers ont aussi découvert un lot de passeports, des téléphones portables, des documents de société, des contrats de prestation de service et des carnets de comptabilité.
Interrogé sommairement, le mis en cause a reconnu sans ambages les faits de culture, production, transformation, détention et trafic de cannabis de la variété « Skunk ».