Aéroport International Blaise Diagne, 04 décembre 2020
Monsieur le Ministre des sports,
Monsieur le Président de la Fédération sénégalaise de football,
Chers membres de la famille, amis, alliés et coéquipiers de Pape Bouba DIOP,
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes réunis ici pour une circonstance bien triste, suite au décès, le dimanche 29 novembre 2020, de notre regretté Pape Bouba Diop, ancien joueur international de football.
A l’annonce de la disparition de Pape Bouba Diop, toute la nation sénégalaise, surprise et meurtrie, est tombée sous le choc. La perte est immense pour sa famille, pour la nation et pour le monde sportif.
De son club de Ndeffan Saltigué de Rufisque, au Jaraaf de Dakar, en passant par les meilleurs championnats européens, jusqu’au sommet du football mondial, Pape Bouba s’est forgé un brillant parcours, tel un rayon de soleil qui illumine tout sur son passage.
Footballeur talentueux et intelligent, il était connu pour sa rage de vaincre hors du commun.
Nous avons tous en mémoire le fabuleux match d’ouverture de la coupe du monde, le 31 mai 2002. Après une course époustouflante sur plus de 40 mètres, Pape Bouba inscrivit le 1er but de cette édition, qui était également le tout 1er but du Sénégal en coupe du monde de football.
Face aux champions du monde sortants, Pape Bouba et ses coéquipiers nous offrirent ainsi la victoire qui plaça pour la postérité le nom de notre pays sur la planète du football mondial.
Ce but, et les deux autres qu’il marqua quelques jours plus tard, résumaient les qualités emblématiques de leur auteur : le courage, le sens du jeu, la détermination et le patriotisme.
Ironie du sort, le 31 mai 2002, c’était un vendredi ; comme ce 4 décembre 2020. Notre joie et notre liesse d’alors n’ont d’égales que notre tristesse et notre peine d’aujourd’hui.
Pape Bouba était un joueur modèle, discipliné, convenant et affable, apprécié par ses dirigeants et ses coéquipiers, comme en attestent les témoignages élogieux de toutes parts.
En lui, le sportif se confondait aussi avec l’homme. Malgré la gloire, Pape Bouba est resté un homme simple, modeste et discret. Ses parents, voisins et amis l’ont dit : Pape Bouba était un humaniste, courtois, généreux et pieux.
En ces moments d’émotion et de douleur infinie, mes pensées affectueuses vont à son épouse, à ses enfants, à sa famille, à ses amis et à ses coéquipiers ; en particulier ceux de l’épopée de 2002, dont certains sont ici présents.
Au nom de la nation, je leur présente nos condoléances émues et leur exprime notre profonde compassion pour ce deuil que nous partageons.
Cher Pape Bouba,
Te voilà arraché à notre affection à la fleur de l’âge. Nous aurions tout donné pour que tu vives encore longtemps, auprès de ta famille et de ta communauté. Hélas, le décret divin s’est accompli imparable. En bon croyant, tu t’y étais sûrement préparé.
Te voilà parti. Mais si courte qu’elle fut, ta vie aura été utile à ta famille, à ta communauté et à ta nation.
Gacce ngaalaama Pape Bouba !
Tu nous as comblés de joie, de bonheur et de fierté. Tu as honoré ta famille, ta communauté et ton pays. Tu as rempli ta mission sur terre. Nous te serons éternellement reconnaissants.
Les morts ne sont pas morts, dit le poète Birago Diop. Par ton œuvre grandiose, tu ne mourras jamais. Nous te garderons toujours dans nos cœurs. Ton souvenir restera à jamais gravé dans nos mémoires.
En tant que croyants, nous acceptons le décret divin. Nous prions Dieu, Le Tout-Puissant, Généreux et miséricordieux, de t’accorder Sa grâce, de t’ouvrir, grandes, les portes du paradis, et de te placer parmi Ses élus.
Que la terre de ta chère ville natale de Rufisque te soit légère.
Pape Bouba Diop, Lion à la belle épopée, maintenant que tu as poussé ton dernier rugissement, repose en paix, pour l’éternité.